soft sculptures: février 2015

Salon Aiguille en Fête 2015

Au sein de l'exposition "Au fil de l'Orient",
se trouvait mon espace intitulé "Corps Mystiques":
petit temple gardé à l'entrée par une femme,
à l'intérieur, de part et d'autre des sculptures accompagnent le visiteur jusqu'à l'autel, dédié à l'union du Masculin et du Féminin.

La femme-gardienne,
sa peau est comme un livre,
couverte d'extraits du Cantique des Cantiques.

"Allez, lève toi mon amie, ma belle, en avant!"
Textes réalisés en boutis

Vue de l'intérieur

Axe central: le Dormeur éveillé sur socle,
sur l'autel une petite main, la Déesse et au dessus un petit couple
A droite : Rêve de Fleur et Dix Têtes
A gauche : l'Arbre des générations

Relation
(Petit Couple suspendu au centre)

Vue de l'espace à gauche

Cage Thoracique

la Loi Intérieure,
velours et drap

Echelle
un jour échelle remonte tout le long du crâne allongé,
finissant par des perles

La Médecine du Coeur

des fils de perles relient les mains de l'ange aux coeurs des deux personnages

Les ailes de l'ange
et la fleur sur la tête sont réalisées en boutis

Rêve de puissance

Arbre des Générations,
la semence, précieuse, transmet la Vie
au delà de la mort

Ermite,
suspendu dans sa grotte par des fils de perles

Tête vide
aux pupilles de cristal

Rêve d'épanouissement

Devant, la tête du Dormeur Eveillé

Déesse, Main, Rêve de Fleur et Dix Têtes

De la main coule un fil de perle...

la fleur est reliée au ventre de la femme
par un fil de perles

L'Ange de l'Orient

Ange de l'Orient,
Hommage à l'Hypophyse (cerveau)
et Reliques (pieds)

Les pieds se décollent du sol,
la moelle épinière et le cerveau s'allègent,
l'homme s'élève

à droite de l'espace

l'Ange de l'Orient et Hommage à l'Hypophyse

Hommage à l'Hypophyse
(cerveau et moelle épinière)
et Reliques (pieds)

Reliques (pieds suspendu)

Un public féminin

avec quelques exceptions...

Porte de Versailles, Hall 6, Stand 6

D'expérience en expérience, les sculptures deviennent les marionnettes d'un théâtre silencieux, selon les circonstances elles entrent en scène, sont modifiées, des interactions se créent.

Corps Mystiques du 12 au 15 février, Paris

Pour la première fois, j’expose au Salon Aiguille en Fête dans le cadre de l’exposition «Au fil de l’Orient», bien sûr pas de polémique ici, tout est propice à l’apaisement et au voyage.

Le titre de mon intervention, je ne l’ai pas choisi et pourtant je l'ai fait mien : «Corps Mystiques»,
je n’y aurais pas pensé, je n’aurais pas osé, et pourtant il résume bien mon obsession :

rechercher l’unité, relier toutes les parties d’un même univers, interroger le mystère de la vie...

Alors, dans un espace de 3m sur 4m, j'ai imaginé un petit temple...

Au plaisir de vous rencontrer,

Je serai présente tous les jours du jeudi 12 au dimanche 15 février.
Paris, Parc des Expositions, Porte de Versailles, Hall 6
Jeudi : 9h30-19h Vendredi : 9h30-21h Samedi : 10h-19h Dimanche : 10h-17h

infos pratiques et billetterie

Karine Jollet, Membre du Collectif Fiber Art Fever

Prochaine exposition "Au fil de l'Orient"

Aiguille en Fête
du 12 au 15 février
Porte de Versailles

Nous sommes nombreuses du Collectif Fiber Art Fever à exposer

Thoughts about my sculptures

The body as an enigma, I explore it, step by step, like a space that I need to reconstruct, to unify.

Fabrics are materials that came naturally to me as an analogy to our own biological tissues: bones, fibers, crystals… I start with old bed sheets and shirts, embroidered handkerchieves and second-hand fabrics that I cut up, put the fragments together, pad them and then sew them by hand. In this way I reconstruct different body parts (arms, legs, heads) and several organs and bone structures.

Observing anatomy fills me with wonder and respect. In my eyes, there is nothing morbid in anatomy; I can only see beauty and the wonderful complexity of forms and of vital functions.

I cannot stop wondering, I ask myself, time after time, « why this hand, this foot, this heart …? ». Of what the body itself is a reflection?

Following this line of thought I find that anatomy possesses also a hidden dimension that connects us to an invisible, ideal order of things and also to a secret, dreamlike reality. To represent both, I use the preciosity of pearls and crystals, of lace and flowers, of animals and chimeras etc…

My sculptures are white to remind us of an invisible universe, far away from our own world, a dimension of unity and purity. White allows me also to connect all sculptures among themselves, to create a line of connection beyond the singularity of each work and recreate the complexity of the universe they remind of.

So, it can take the shape of a bone or the face of a goddess but all my sculptures are creatures of the same ideal universe where matter and spirit are in harmony.

KJ

A propos des sculptures

Le corps comme une énigme, je l’explore pas à pas, morceau par morceau, comme un espace à reconstruire, à unifier.

À partir de draps anciens, de vieilles chemises, de mouchoirs brodés... je découpe des pièces, les assemble, les modèle avec de la fibre polyester et les couds à la main.

Ces tissus deviennent alors une analogie de l’enveloppe corporelle, des tissus biologiques : osseux, fibreux, cristallins…

À travers la couture s’opère une reconstitution des membres (bras, jambes, têtes) et des différents organes et ossements.

L’observation de l’anatomie m’inspire de l’émerveillement et du respect ; au lieu de la morbidité, j’y vois la beauté et l’ingéniosité des formes et des processus vitaux.

Sans cesse je me demande : Qu’est-ce que cette main, ce pied, ce coeur...? Que reflète le corps?

C’est alors que l’anatomie me renvoit à un ordre idéal et à une dimension onirique, que je traduis par la préciosité de cristaux de perles, des dentelles de fleurs, par des formes d’animaux et de chimères...

Mes sculptures sont blanches, car le blanc évoque un univers au-delà du visible, au-delà du vivant, un espace d’unité et de pureté. Le blanc est comme une base sur laquelle toutes ces sculptures peuvent être reliée entre elles.

Que ce soit un os ou le visage d’une déesse, ces sculptures appartiennent à un même univers idéal, où la matière et l’esprit s’harmonisent.